Le peuple Karen - Guide Thaïlande - Sawa'discovery

Le peuple Karen

Nomades de génération en génération, les Karen ne se déplacent que lorsque c’est nécessaire à leur survie. Épuisement des ressources du sous-sol, aléas climatiques, troubles à la paix et la sécurité, etc. En phase avec la nature, ils vivent principalement de l’agriculture, de la chasse et de l’artisanat. Rideaux sur cette tribu fascinante, au pays du sourire.

Origine de la tribu

Venues de Mongolie, les Karen ont occupé le nord de la Birmanie plus de 700 ans avant la naissance du Christ. Ce sont une fière tribu de chasseur, cueilleur. L’ethnie est subdivisée en 3  principales communautés : les Sgaw, les Pwo et les Bwé. Les sous-groupes les plus connus sont les Padaung, les Pa’O et les Kayah. Selon de récents recensements, ils sont plus de 4 000 000 d’âmes à faire partie du même clan. Le Karen est leur dialecte commun, un variant de la langue tibéto-birmane.

Aujourd’hui, une minorité opprimée

La majorité des Karen vivent encore en Birmanie. En conflit avec les natifs du pays depuis 1950, les Karens du Myanmar clament leur indépendance depuis une cinquantaine d’années. Fiers et courageux, des rebelles patriotes luttent pour la liberté de leur peuple, jusqu’à présent. Dans plusieurs villages Karen du Myanmar, la paix a quitté les foyers pour laisser place aux affrontements sanglants contre les Birmans. Une véritable tragédie humanitaire.

Localisation en Thaïlande

Les migrations karens ont débuté au Siam depuis le XVIIe siècle. Et cela n’est pas près de s’arrêter vu la situation actuelle. 

Une partie de la tribu Karen vit reculée dans les massifs montagneux du nord-ouest de la Thaïlande. Ils sont une minorité dans le pays, mais occupent quand même les 15 provinces comprises entre Chiang Rai et l’isthme de Kra. En exode à cause des guerres, ils ont choisi le pays du sourire comme nouvelle patrie pour la vie paisible qui y règne. Les ressortissants de cette tribu affectionnent particulièrement les régions de hautes altitudes, à proximité de points d’eau. Ils recherchent des terres arables pour la culture du riz ou du maïs et une niche de douceur où il fait bon vivre.

Comment reconnaitre une femme Karen ?

En plus des habits en coton brodés, les dames et demoiselles Padaung portent un étrange accessoire autour du cou. Il s’agit d’un collier en spiral tout en cuivre. Cette parure a un objectif esthétique. Elle permet d’allonger le cou de ceux qui le revêtent. Les fillettes du clan les endossent dès l’âge de 5 ans. Réputé inoffensif pour la porteuse, cet outil exerce une pression sur les côtes qui se retrouve alors en position basse. On ne l’enlève que pour maintenance, maladie de la détentrice ou pour rajouter des spires au collier. Véritable accessoire de beauté, ce collier est associé au charme féminin. Aux yeux de la gent masculine de la tribu, celles qui sont embellies de cet accessoire sont irrésistibles. Surnommées femmes girafes, les Padaung sont très élégantes et savent mettre en valeur leurs vénustés à travers cette parure insolite.

Les épouses et filles à marier Kayah du Myanmar sont reconnaissables avec leur écharpe à rayures rouges. On les appelle femmes éléphants à cause des anneaux en laiton et en coton qu’elles portent à leurs jambes. 

Les us et coutumes du clan

D’origine animiste, les Karen sont de plus en plus attirés par la foi chrétienne et Boudhhiste. Toutefois, les croyances chamaniques sont prééminentes dans chaque tribu. Elles régissent la vie de la société en plus des contes, chants et danses éducatives, transmis par les anciens.

Logé dans des maisons en bambou sur pilotis, ce peuple nomade est un pionnier de l’écologie. Les Karen associent aux végétaux et animaux des esprits qu’il faut respecter. La nature est sacrée. Nombreux sont les hameaux où l’élevage porcin et de volailles est interdit. Seule la chasse au petit gibier est autorisée.

Le clan est connu dans toute l’Asie pour ses cornacs d’exceptions. Une parfaite alchimie règne entre les éléphants à ces zootechniciens innés.

Dans chaque foyer, le bétel est mâché à longueur de journée. Il parait que sa consistance est analogue aux Chewing-gums. Pour les villageois, c’est un remontant idéal pour ne pas manquer d’énergie lors de la réalisation des tâches de la journée. Pendant que les hommes sont occupés au travail des champs et à la chasse, les femmes tissent des habits, cueillent des fruits et préparent les repas.

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